Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/164

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Si avec tout cela nous leur paraissons être restés en retard de deux siècles, c’est parce que nous sommes surtout restés réfractaires à la mentalité anglo-saxonne protestante.

Mais qu’avons-nous renié de nos engagements, de notre fidélité à l’Angleterre durant la paix comme durant la guerre ? Est-ce nous ou des gens d’Ontario qui, en 1849, par exemple, accusaient la plus forte tendance à l’annexion américaine ?

Qui parle chez nous sérieusement de manquer de foi à l’Angleterre, de renoncer à son drapeau ?

Qui voudrait croire, sans sourire, à la supériorité intellectuelle, professionnelle ou morale des soi-disant britishers de race pure, sur les nôtres, dans nos assemblées publiques, nos corps dirigeants et nos parlements ?

Quels sont les droits, les privilèges, si vous voulez, que nous avons accaparés au détriment de nos maîtres d’Angleterre ou de nos associés du Canada ?