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L’ARRIVISTE

que ses chefs, comme Sa Majesté britannique, ne sauraient avoir tort.

Et n’allons pas dire que ces traits sont fantaisistes ! Hélas ! il y a tant de gens qui connaissent bien le partisan-quand-même. En premier lieu, il faut compter les arrivistes eux-mêmes qui savent tirer profit de cette espèce de servage. Quelles que soient, du jour au lendemain, les opinions d’un homme politique, il est à peu près certain d’être approuvé par tous ces suiveurs qui l’approuvaient hier, lors même que, durant la journée, il trouverait à propos, disons avantageux pour lui seul, d’évoluer du tout au tout et de brûler, publiquement ce qu’il adorait hier.

Toujours veinard, le ministre Larive grâce aux charmes de sa personne, au prestige de sa fortune, à l’influence ministérielle, trouvera à racoler des aides dans ces deux groupes de partisans-quand-même. Quant aux journaux hostiles et par trop virulents, il les laissera dire sans demander qu’on les réfute, car il sait que si les écrits restent, ce sont surtout les