Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Le mot qu’il faut dire à Trissotin vainqueur, Vadius, qui s’y connaît, l’a prononcé.

« Allez, cuistre ! »

Le ministre Larive n’est-il pas, après tout, que cette outre ? Les coups les plus rudes qu’on a voulu et dû lui porter ont-ils eu d’autre effet que de l’agiter, le déformer un peu sans rien lui faire perdre définitivement de sa rotondité, de son ampleur, de sa capacité ? À quoi bon les coups de force ? Allez donc, maintenant, les épingles !

La nouvelle élection de monsieur le ministre, l’approbation implicite de ses actes d’arrivisme par la grande voix du peuple, devaient avoir une importance insoupçonnée par ceux-là mêmes qui les avaient rendues possibles. C’est que l’arme du scrutin avait été faussée dans la main de l’électeur ou plutôt retournée contre lui, non pas à son insu mais sans qu’il voulût seulement le reconnaître. Et voilà qui rend en effet si difficile aux vrais chefs politiques, dans notre système gouverne-