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L’ARRIVISTE

au Canada comme dans la mère-patrie, en attendant le scrutin général.

Mais quant à l’outre, qui allait prendre la place de l’élément français au gouvernement, quant à la vessie que des malins montreraient de loin comme une lanterne éclairant la vraie situation canadienne française, ne fallait-il pas, sans plus de retard, songer à la dégonfler ?

Ce labeur appartenait à la presse.

L’organe du parti libéral à Québec s’était bien évertué, durant la deuxième campagne électorale du ministre Larive, à détruire ce qu’il avait si laborieusement édifié en son honneur, dans l’esprit du peuple, durant la première. Mais il y avait assez mal réussi. On songea donc à lui venir en aide, non pas en congédiant celui qu’on avait forcé de se compromettre aux petits services de l’arriviste, comme la chose aurait bien pu se faire, mais en le priant pour le moment de rester dans l’antichambre.

Ah ! la domesticité du journaliste au lever de nos grands hommes d’état,