Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/214

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et pour les mêmes raisons que tous ces oppositionnistes de la Chambre et de la presse, qui lui ont fait le diable, qui vont crier victoire ; mais pour des motifs bien à lui, qu’il confiera l’un de ces jours au journaliste sérieux dans un entretien particulier habilement préparé. Le public, ainsi mieux informé, pourra se rendre compte enfin que le véritable homme d’état, le vrai protecteur de sa race est parfois celui qui a la force d’âme de subir la réprobation momentanée, de faire face à l’orage, de rester imperturbable sous les huées, quand il sait, lui, dans les secrets du conseil, discerner le bien du mal, le plausible de l’impossible, et attendre des événements eux-mêmes la solution intelligemment prévue. Ne fallait-il pas éviter avant tout la guerre civile ; au lieu d’opposer trouble au trouble, attendre patiemment de la justice immanente et de la force des choses, ce que l’on pouvait perdre même avec le sang versé ?

Monsieur le ministre aurait eu peut-être grand mal à s’expliquer aussi bien dans