Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/249

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un quart d’heure, devaient avoir un effet plus prompt et aussi radical que des semaines de retraite et de méditations. C’est que jamais sa foi vive et son sens religieux scrupuleusement conservés ne l’avaient laissé s’éloigner des consolations mystiques suppléant aux honneurs refusés de la vie. Aussi, n’eut-il à faire qu’une évolution bien simple et toute prête pour rompre des attaches aussi lâches avec le monde.

Et maintenant l’oubli absorbera le souvenir de ces deux disparus dans des circonstances et pour des causes si différentes. L’un et l’autre, après avoir brillé dans la mesure de leur éclat personnel, vont s’éteindre, comme le météore sous l’ombre du soir, en laissant à leurs concitoyens une occasion de plus de philosopher sur l’inanité du bonheur humain qui n’est qu’un « malheur plus ou moins consolé. »

« Aspirons, nous dira Fénelon, à la véritable grandeur ; elle ne se trouve