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L’ARRIVISTE

mes chers confrères. Car je n’ai pas encore tout à fait oublié les brimades avec lesquelles ils m’ont accueilli ici, dans mon personnage d’Armagh, à mon entrée. Comme je n’ai pas oublié, non plus, la générosité toute spontanée qui t’a porté à réagir en ma faveur, ni l’amitié que tu m’as constamment témoignée depuis lors. Je ferai pour toi ce que tu me demandes. Je ne te promets pas de réussir ; c’est bien autre chose ; mais je veux du moins témoigner de ma bonne volonté.

— C’est déjà pour moi le gage du succès, ne serait-ce que d’un succès tout relatif pour toi, auquel mes propres moyens ne me permettent guère d’aspirer. Je veux dire que je suis certain d’avance de te devoir beaucoup de reconnaissance. Je ne l’oublierai jamais non plus. Sois-en certain ! Quelle que soit la destinée qui nous attende après les études, j’aurai, je l’espère, l’occasion de te prouver d’une manière plus pratique la sincérité de mes sentiments à ton égard.