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L’ARRIVISTE

parlementaire devait aussi progresser dans son esprit, et l’entraîner peu à peu sur le champ clos de la politique.

Nous savons que ses études l’avaient bien préparé à la vie publique. Avec des notions suffisantes de littérature pour lui permettre d’agrémenter son discours et son style ; d’histoire universelle, pour le guider dans l’étude des causes qui font le progrès et la décadence des nations ; d’histoire canadienne, pour le mettre bien au fait de nos droits et de nos besoins ; de philosophie enfin, pour l’empêcher de ne douter de rien, il était, certes, en moyens intellectuels de devenir un homme supérieur.

Ce qu’il lui manquait, peut-être, c’était cet autre appoint également nécessaire au succès de l’homme même supérieur : l’assurance, la conscience de son propre mérite, l’énergie de sa mise en valeur, et disons donc le mot, l’audace que la fortune aime tant à favoriser, ne serait-ce qu’en marge du mérite et de la valeur.