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L’ARRIVISTE

rer. Ne nous parlez pas de ces gens qui font toujours vent devant. Il leur faut alors louvoyer sans cesse pour arriver, ou bien, ça n’arrive pas. Si nous voulons arriver, si nous voulons monter, soyons donc pratiques, audacieux et peu dégoûtés, comme les goélands tantôt puant la charogne au ras des grèves, tantôt reluisant au soleil, comme de petits aigles sur des sommets !

C’est dans le journalisme que Guignard voulut faire ses premiers essais de vie publique et ses premières armes. Les articles qu’il risqua tout d’abord sous un nom de plume, eurent beaucoup de retentissement, comme l’on dit dans le monde aux aguets du journalisme ; ils firent très-grande sensation.

D’autant plus que l’impersonnalité de l’auteur prêtait encore à la curiosité.

On en parla davantage quand, un soir, un reporter, probablement « l’Idiot » qui avait publié le portrait de Larive, fit lire à sa clientèle l’entrefilet suivant :