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manière générale, que la femelle est pleine, et que leur persistance ou leur réapparition ne prouve pas, d’une manière absolue, que la copulation a été infructueuse, même lorsque les mâles couvrent de nouveau les femelles. Si le rut se reproduit souvent il est évident que, non-seulement la femelle n’est pas pleine, mais encore qu’elle sera difficile à féconder, et que, par conséquent, elle est peu apte à la reproduction.


2o  Radoucissement du caractère. — Le second signe que l’on constate sur les femelles qui ont été fécondées, c’est le radoucissement de leur caractère, conséquence naturelle de la cessation du rut, car il est clair que l’orgasme vénérien diminuant, il doit en être de même de la plus grande irritabilité du sujet. C’est du moins ce que l’on observe dans la plupart des cas. Marchant de pair avec la cessation des chaleurs, ce phénomène suit ordinairement de très prés la conception.

Il est très fréquent de voir, en effet, chez les grandes femelles domestiques, surtout les juments, un changement notable de caractère après l’accouplement fructueux ; on voit les juments méchantes, se laissant difficilement approcher et panser, celles qu’on appelle pisseuses, devenir douces, maniables, tranquilles.

Ce signe à une assez grande valeur et ne peut guère induire en erreur ; il peut manquer cependant quelquefois, mais quand il se manifeste on a une donnée presque certaine.