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la conséquence : nous n’avons jamais occasionné d’avortement. »

M. Trasbot, s’inspirant des expériences de M. Boiteux, dit :

« C’est à tort qu’on a considéré ce moyen (l’exploration rectale) comme éminemment dangereux. S’il a pu occasionner quelques accidents, ce qui, du reste, n’est signalé nulle part, ce n’est que dans des circonstances exceptionnelles : lorsqu’il était pratiqué sur des bêtes extrêmement irritables et se livrant à des mouvements désordonnés pendant l’exploration. Dans l’immense majorité des cas, il n’a aucun inconvénient et il a l’avantage de faire reconnaître, à partir du troisième mois, d’après Rainard, la plénitude des femelles. »

On peut voir, d’après ce qui précède, combien sont exagérées les craintes qu’inspire encore à beaucoup de praticiens ce procédé d’investigation. D’après M. Saint-Cyr, il n’a qu’un seul tort : c’est que, à l’époque où il se trouve le plus souvent indiqué, c’est-à-dire quand la gestation est encore loin du terme, on n’en tire pas toujours aussi aisément qu’on pourrait le croire, le renseignement certain qu’on en attend.

Cependant nous croyons qu’un peu d’habitude peut ajouter beaucoup à la netteté des sensations perçues, et par conséquent diminuer, dans une certaine mesure, le seul tort que l’on reconnaît aujourd’hui à ce procédé d’exploration.