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DOURDAN AU XIXe SIÈCLE.

à gaz et éclairage de toutes les parties de la ville, — restauration complète du vaisseau de l’église, — institution de sœurs pour garder les malades, etc., — voilà le dernier mot d’un récent passé, ce n’est certes pas celui de l’avenir.

Quelles sont les futures destinées de Dourdan ? La Providence seule le sait. Dès à présent, l’extension régulière de la ville, le chiffre toujours croissant des habitations qui s’y élèvent et de la population qui y demeure, l’attrait de son charmant et paisible site qui retient ou appelle de bonnes et honorables familles, l’excellente tenue de ses établissements publics, l’importance bien connue de son marché de grains et sa position privilégiée par rapport à Paris et aux régions agricoles, tout fait croire que Dourdan ne s’arrêtera point dans la voie prospère où il est entré. Certaines éventualités peuvent l’y pousser. L’augmentation prévue du réseau ferré, ouvrant un second débouché sur Paris, viendrait accroître, à un instant donné, le mouvement commercial de la localité, en y plaçant le point de jonction de deux lignes. Qui sait encore si, dans le remaniement probable de la circonscription départementale des environs de Paris et la nouvelle délimitation des arrondissements, Dourdan, déjà siége de deux cantons, ne retrouverait pas la place que lui promettait son ancienne élection ? — Quoi qu’il arrive, ce que nous souhaitons à notre chère ville, c’est la paix, plus encore que l’éclat ; c’est le bien-être, récompense du labeur de ses citoyens ; c’est une puissante vie morale avec de fécondes libertés ; c’est d’ignorer les secousses violentes, les sanglants sacrifices au prix desquels les cités achètent une gloire douteuse, et — ce qui est, dit-on, le partage des peuples heureux — c’est de ne plus avoir d’histoire !