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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/302

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(20). » Voici encore une remarquable preuve de la divine Providence ; elle conserve, elle fortifie, elle se révèle à tous. Maintenant ceux que le Psalmiste appelle pécheurs, ce sont ceux qu’afflige un mal sans remède, ceux qui ne veulent pas se corriger. Si parfois Dieu permet que quelques-uns de ceux qui l’aiment, soient frappés par la mort, voyons-y encore la marque du Dieu qui conserve. C’est ce qui est arrivé pour Abel. En effet, leurs corps ont beau mourir, leurs âmes subsistent plus glorieuses, et elles recevront ensuite des corps inaccessibles à la destruction. Donc, après avoir parlé de ces différentes espèces de providences, autant que le discours pouvait les exprimer ; des soins communs, des soins particuliers, de la sollicitude pour les saints, surtout pour ceux qui ont chancelé ; du soin de ceux qui sont renversés, de la providence, de la patience, de la correction des pécheurs, de la protection des saints, c’est encore par un cri de louanges qu’il termine, et il convie la terre à s’associer tout entière à ce tribut d’éloges : « Ma bouche publiera les louanges du Seigneur, que toute chair bénisse son saint nom, dans tous les siècles, et dans l’éternité » (21). Voyez-vous avec quelle sagesse il convie non seulement ceux qui reçoivent les bienfaits du Seigneur, mais ceux-mêmes qui sont punis (car la punition même révèle la providence) ; non seulement les hommes, mais encore les animaux, et les éléments, et toutes les créatures insensibles, car toutes sont remplies de la bonté du Seigneur ? Donc, nous aussi, ne cessons pas d’élever à ce Dieu si bon, à ce Dieu rempli de tant d’amour, à ce Dieu qui étend partout sa bienfaisance, de faire monter, à chaque heure, les cris de la louange, de le célébrer, par nos actions et par nos paroles, afin d’obtenir, et les biens de la vie présente, et les biens à venir, par la grâce et par la bonté de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et l’empire, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


EXPLICATION DU PSAUME CXLV.


1. « O MON AME, LOUEZ LE SEIGNEUR. JE LOUERAI LE SEIGNEUR PENDANT MA VIE, JE CÉLÉBRERAI LA GLOIRE DE MON DIEU, TANT QUE JE VIVRAI. »

ANALYSE.

  • 1. La condition des princes est la même que celle des derniers d’entre le peuple.
  • 2. Dieu n’a pas seulement le pouvoir de secourir les humbles et les justes ; il en a encore la volonté.


1. Comme il a fini, de même il recommence, par les louanges et les bénédictions. En effet, ce n’est pas un faible moyen de purifier l’âme. La louange qu’entend le Psalmiste, c’est, je ne me lasserai pas de le répéter, la louange par les actions. C’est ainsi que le Christ dit : « Que