Aller au contenu

Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

EXPLICATION DU PSAUME XLIV.


CHANT TRIOMPHANT POUR LES FLEURS DES FILS DE CORÉ. – SUIVANT UN AUTRE : A L’AUTEUR DE LA VICTOIRE AU SUJET DES LIS DES FILS DE CORÉ. AU LIEU DE LIS, LE TEXTE HÉBREU DIT : AL SOSANIM, CANTIQUE D’INTELLIGENCE POUR LE BIEN-AIMÉ. – D’APRÈS UN AUTRE : CHANT D’AMITIÉ DU SAVANT. – D’APRÈS UN AUTRE : EN HÉBREU, IDITHOTH. – LES SEPTANTE DISENT : « POUR LA FIN, POUR CEUX QUI SERONT CHANGÉS, INTELLIGENCE AUX FILS DE CORÉ, CHANT POUR LE BIEN-AIMÉ. MON CŒUR A BONNE PAROLE. – SUIVANT UN AUTRE : S’EST ÉCHAPPÉ. – SUIVANT UN AUTRE : MON CŒUR A ÉTÉ REMUÉ PAR UNE BONNE PAROLE. »

ANALYSE.


  • 1. Les juifs et les païens confondus par l’Ancien Testament. – Différence des prophètes et des devins profaner.
  • 2. Explication de la parole d’Isaïe : Il n’avait pas de beauté.
  • 3. Miracles de l’Esprit-Saint : ses dons divers. – Différence du langage des Prophètes et de celui des Evangélistes.
  • 4. Deux langages, suivant que le Prophète considère la divinité en elle-même, ou comme incarnée. – Malédiction assumée par le Christ.
  • 5. Figures, expressions de condescendance.
  • 6. Union de la douceur et de la vérité : Exemple de Moïse et de David.
  • 7. Comment le Prophète s’y prend pour atténuer la grossièreté nécessaire de son langage.
  • 8. Diversité de méthode chez les Évangélistes : accord quant au but.
  • 9. Que la curiosité humaine serait mieux employée à l’enquête, sur soi-même qu’à des questions téméraires touchant les desseins de Dieu. – De l’onction en Jésus-Christ.

10. Gloire de l’épouse. 11. Signification mystique de ce passage. 12. Bonheur de la vierge, même ici-bas. 13. Royauté des apôtres : actions de grâces.
1. Je voudrais voir dans cette assemblée tous les Juifs et tous les païens, et recevoir de la main des Juifs le saint livre où je dois lire ce psaume. En effet, vous n’ignorez pas sans cloute que devant les tribunaux et partout, les témoignages les moins suspects sont ceux qui sont rendus par des ennemis. Or l’Ancien Testament nous fournit aujourd’hui un témoignage propre à confondre païens et juifs : les Juifs qui le lisent sans le comprendre : les païens qui nous voient emprunter nos livres à nos ennemis. Comment prétendre après cela, que nous les avons fabriqués, quand nous tenons d’autrui, et de ceux-là mêmes qui ont crucifié le Christ, les livres qui proclament sa puissance. Mais en leur absence comme en leur présence, remplissons notre tâche, et arrivons à l’interprétation. C’est au Christ qu’est dédié ce psaume ; de là ces titres : « Pour le bien-aimé, pour ceux qui seront changés. » En effet, le Christ a opéré un grand changement en nous, une grande révolution un grand bouleversement dans le monde. C’est à ce changement que Paul faisait allusion, en disant : « Si quelqu’un est en Jésus-Christ, il est une créature nouvelle. » (2Cor. 5,17) Voilà pourquoi le Psalmiste ne dit pas tout d’abord : mon cœur a dit. Comme ces paroles n’avaient rien d’humain, qu’il allait être question de choses célestes et spirituelles, non point inventées par