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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/560

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l’avait pas voulu. Le roi ordonne que son champ sera partagé entre lui et Siba. David désirait ramener avec lui Berzelli, qui lui avait fourni beaucoup de secours pendant la guerre, il refuse à cause de sa vieillesse. Le roi prit son fils à sa place. L’armée se divise ; une partie se donne à Séba et David envoie Amessa pour le combattre, mais Joab tue Amessa par ruse et assiège la ville dans laquelle Séba s’est réfugié. Ceux qui étaient dans la ville, suivant les conseils d’une femme, coupent la tête de Séba, la jettent du haut des murailles à Joab et se délivrent ainsi de la guerre. Une famine envahit la terre et elle ne pouvait avoir de fin que si on livrait aux Gabaonites plusieurs des descendants de Saül. David épargne Memphibaal à cause du serment fait à Jonathas ; mais il livre les enfants et petits-enfants de Saül et il ensevelit dans le tombeau de Cis, Saül et Jonathas. De nouvelles guerres s’élèvent. On empêche David d’y prendre part, dans la crainte qu’il ne coure quelque danger. C’est alors qu’il compose le dix-septième psaume, qui raconte les hauts faits et les belles actions des généraux de David. Joab reçoit l’ordre de faire le dénombrement du peuple et il le fait : or, il y avait en Israël neuf cent mille guerriers et dans Juda quatre cent mille. Le prophète Gad se présente alors et donne à David le choix entre trois genres de châtiments pour celui qu’il aimerait mieux supporter, soit trois années de famine, trois jours de fuite devant les ennemis ou trois jours de mortalité. David s’écrie : « Voici que j’ai péché ; moi qui suis le pasteur du peuple, j’ai commis l’iniquité, mais ceux-ci qui forment le troupeau qu’ont-ils fait ? que votre main soit sur moi et sur la maison de mon père. » (2Sa. 24, 17) Le fléau cessa. David reçut l’ordre d’élever un autel dans l’aire d’Ormia et d’offrir un sacrifice, et il fit ainsi.

Ornias, fils de David, reçut dans un festin Joab et Abiathar, comme étant celui qui devait régner un jour. D’après le conseil de Nathan le prophète, Bersabée va trouver David et lui annonce ces choses. Tandis qu’elle parlait, Nathan entra, car tous deux voulaient que Salomon fût roi. Ils sortirent ayant placé Salomon sur la mule royale ; le prophète Nathan et le prêtre Sadoc allèrent à Gihon et ils l’oignirent en disant : « Vive le roi. » (1Ro. 1, 39) Jonathan, fils d’Abiathar, annonça le tout à Ornias, tandis qu’il était à table. Les autres s’enfuirent, mais Ornias se réfugia près de l’autel, car il craignait Salomon. Salomon le fit sortir de là, et Ornias s’approchant adorait le roi.

David, sur le point de mourir, exhorte Salomon à garder la loi de Dieu, car il obtiendrait de la sorte l’effet des promesses qui lui avaient été faites. Il lui ordonne de punir Joab et Séméi, d’honorer les enfants de Berzelli et de les admettre à la table royale. Et il mourut, ayant régné quarante ans.



TROISIÈME LIVRE DES ROIS.

Salomon met à mort Ornias parce qu’il avait demandé Abisag pour épouse ; il dépouille Abiathar du sacerdoce. La menace faite à la race d’Héli fut accomplie, car Abiathar appartenait à cette famille. Il fit mettre à mort également Joab, et il établit Sadoc à la place d’Abiathar. Séméi reçoit l’injonction de demeurer toujours dans la ville ; s’il lui arrivait de sortir, il ne le ferait lias impunément, mais il serait condamné à mourir. Les serviteurs de Séméï vinrent à s’enfuir ; il oublia les ordres du roi et sortit pour aller à leur recherche. Salomon le sut et il le fit mourir.

Récit sur la sagesse de Salomon, la paix qui règne en ce temps, la magnificence de sa table, ses chars, ses chevaux et ses richesses de tout genre. Salomon demande à Dieu la sagesse. Il juge deux femmes qui le viennent trouver pour un enfant. Nouveau discours sur la sagesse de Salomon, l’abondance de sa table et les officiers qui remplissent auprès de lui les divers emplois.