Page:Cicéron, Démosthène - Catilinaires, Philippiques, traduction Olivet, 1812.djvu/24

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4 ARGUMENT Conjurés. Les deux avis qui pariagcoient le Sénat, alloient l’un à la mort^ l’autre à vne prison perpétuelle, Cicéron, açant que de prendre les voix, insinue :

I. Que, de ces deux avis, le premier est le plus avantageux ;

II. Que rexëcution, quoiqu’elle tire à de fâcheuses conséquences pour lui personnellement, ne l’effraie point.

Pour bien prendre l’esprit et le caractère de ces quatre Harangues, // faut distinguer celles qui s’adressent au Sénat, de celles qui s’adressent au Peuple. Car nonseulement les réflexions, mais les images, les figures, qui étoient bonnes pour l’un de ces auditoires, n’auroient eu devant Vautre, ni la même force, ni la même grâce.

Au reste, quelqu’admirable que soit ici î Orateur, nous devons encore de plus grandes et de plus justes louanges au bon Citoyen, et à V homme d’Etat, ou plutôt y si nous parlons le langage de son temps, au Père de la Patrie. On nest point vé^ ritablement grand par les qualités de l’esprit, sans y joindre celles de l’ame. Personne, peut-être, ne les a si parfaitemeiêt réunies les unes et ks autres^ que Cieéroit :