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NOTES
SUR LE DISCOURS DE CICÉRON AU SÉNAT, APRÈS SON RETOUR.

II. Referente L. Ninnio. L. Ninnins Quadratus, tribun du peuple, lequel avait proposé que le sénat et tous les honnêtes gens de la république prissent le deuil, à l’occasion de l’exil de Cicéron.

Per eum tribunum. L. Ælius Ligur forma opposition au rappel de Cicéron, proposé d’abord par L. Ninnius.

Ab his consulibus. Gabinius et Pison, consuls et ennemis acharnés de l’orateur. Ils appuyaient et encourageaient ostensiblement Clodius jusque dans ses tentatives à main armée pour soutenir sa loi contre Cicéron.

Hos tribunos. Dans l’année de son exil et dans celle de son retour, Cicéron avait pour lui huit tribuns, et deux contre lui : dans la première, Clodius et L. Ælius Ligur ; dans la seconde, Sextus Attilius Serranus et Numérius Quintius, surnommé Gracchus par dérision. (Voyez Pio Sextio, ch. 33, 38, etc.)

Si revixcissent ii. Clodius avait dit que Cicéron reviendrait quand les citoyens qu’il avait fait mourir pendant son consulat ressusciteraient. C’étaient les termes de sa loi.

III. Kal. januarii. L’an 697, date de l’entrée en charge des consuls P. Corn. Lentulus Spinther et Q. Cécilius Metellus Népos.

Tribunorum pœne omnium. Tous, excepté Attilius et Quinlius.

Deorum templa inflammata. (Voyez Pro Sextio, ch. 39 ; Pro Cœlio, ch. 32. — Clarissimi consulis. Métellus. — Tribuni plebis. Sextius. — Nonnulli magistratus. Entre autres, le tribun Q. Fabricius, qui le premier proposa le rappel de Cicéron, et qui, ayant été chassé du forum par des gens armés (Pro Sextio, ch. 35), fut quelque temps sans oser y reparaître.

Nominatim. C’était une chose odieuse et illégale de porter une loi nommément contre un citoyen.

Q. Catulo. Il avait été consul en 676, avec Marius. — Alter… alter. Gabinius, Pison. — Quorum alter. Gabinius.

V. De piratico bello. Gabinius étant tribun, avait porté une loi pour que Pompée fût mis seul à la tête de la guerre contre les pirates.

Ut lex Ælia et Fufia. Ces deux lois avaient été faites sur le même objet de comitiis ; la première permettait aux magistrats de prendre les auspices, servare de cœlo, et d’interrompre une assemblée du peuple. Clodius avait fait abolir ces deux lois, afin de porter plus librement la sienne pour l’exil de Cicéron.

Nonarum decembri. Jour où le supplice des conjurés fut statué dans le sénat, et où tous tes chevaliers en armes remplirent la rue du Capitole.

L. Lamiam. Préteur, en 710, sous le consulat de M. Antoine et de Dolabella.

In circo Flaminio. Ce cirque était hors de la porte Carmentale.

VI. Cœsoninus Calventius. Pison, dont le père, ayant pour surnom Césoninus, avait épousé la fille d’un Calventius, Gaulois.

VII. Propter Pisonum affinitatem. La fille de Cicéron, Tullia, avait épousé un Pison ; ce fut son premier mari.

Capuæne te putabas. Pison était duumvir à Capoue l’année où il était consul à Rome. Les duumvirs étaient à Capoue ce qu’étaient à Rome les deux consuls.

Custodem prærogativæ, c’est-à-dire, custodem suffragiorum centuriæ, quæ prima ad ferendum suffragium rogaretur. Ceux qui demandaient les magistratures et qui étaient intéressés à la tenue des comices, nommaient de leurs amis pour veiller aux suffrages, pour voir s’ils étaient comptés exactement. Les consuls demandaient l’avis des sénateurs ; c’était une marque d’amitié et de distinction.

Occidisse rempublicam. C’est-à-dire, la loi qui condamnait Cicéron pour avoir défendu la république de concert avec le sénat.

VIII. T. Annio. C’est le même T. Annius Milon qui fut défendu par Cicéron après le meurtre de Clodius.

P. Sextius. Sextius, tribun du peuple, pour lequel l’orateur a composé le long plaidoyer intitulé pro Sextio.

M. Curtius, etc. etc. Cicéron avait été questeur en Sicile de Sextus Péducéus, dont Curtius était probablement le fils adoptif. — Fadius était sans doute aussi questeur de Cicéron pour la province que celui-ci abdiqua, aimant mieux rester à Rome.

IX. Cæcilius. Cécilius, prêteur de la ville. Tous les préteurs, excepté Appius, frère de Clodius, se joignirent à lui en faveur de Cicéron.

Qui remp. salvam esse velit, sequatur. Cette formule fut employée trois fois : 1° l’an 294, par le consul P. Valérius Publicola (Tit. Liv. III, 17), lorsque le Sabin Mardorius s’empara du Capitole ; 2° l’an 654, lorsque Marius, par ordre du sénat, marcha contre Saturninus ; 3° l’an 686, lorsque le consul Calpurnius Pison marcha contre le tribun Cornélius.

X. P. Servilius Isauricus était fils d’une fille de Q. Métellus Macédonicus. — De son frère ; de Q. Métellus Celer, qui était préteur lorsque Cicéron était consul.

XI. Rogatores étaient proprement ceux qui demandaient les voix avant qu’on les recueillit par scrutin. Ce furent ensuite ceux qui faisaient donner aux centuries les urnes ou boites dans lesquelles on déposait les marques des suffrages. — Diribitores, ceux qui distribuaient ces bulletins à chaque citoyen. — Custodes, ceux qui veillaient à ce qu’il ne se commit aucune fraude. Les principaux sénateurs, pour faire honneur à Cicéron, s’étaient chargés de ces fonctions diverses.

In colonia nuper constituta. Cicéron, probablement, veut parler de Capoue, où César venait d’établir une colonie, et où Pompée était duumvir avec Pison.

XIII. Erat alius ad portas cum imperio. César, qui avait obtenu pour cinq ans le gouvernement de l’une et l’autre Gaule, mais qui ne partit pour rejoindre son armée que quand il vit Cicéron banni de l’Italie.

XIV. Cn. Plancius. C’est le même Plancius pour lequel nous avons un plaidoyer de Cicéron. Il était questeur de Macédoine.

Interfectis inimicis. Après la mort de C. Gracchus, ennemi de Popillius, et de Saturninus, ennemi de Métellus. — Le troisième consulaire. Popillius et Métellus étaient les deux premiers.