Page:Cicéron - Œuvres complètes, Nisard, 1864, tome I.djvu/250

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moire ferme et toujours présente, notre élocution élégante et harmonieuse. Or, la Rhétorique ne peut rien donner de plus. Nous pouvons acquérir tous ces avantages, en joignant à l’étude des préceptes la pratique diligente des exercices.


NOTES SUR LA RHÉTORIOUE.

LIVRE PREMIER.

II. Oratoris officium est. Voyez pour une définition plus complète du devoir de l’orateur, de Invent., lib. I, cap. 5 ; et de Orat., lib. I, cap. 31.

IV. Exordiorum rationem. Comparez Quint., de Instit. orat., lib. IV, cap. 1 ; et Cicér., de Invent., lib. I, cap. 15. VI.

Quae risum movere possit. Cicéron a longuement développé ce moyen, de Orat., lib. II, cap. 24-72. Il faut donc y recourir pour les détails et les explications qui manquent ici.

VII. Neque attentum facit auditorem. Comparez de Invent., lib. I, cap. 18.

IX. De insinuationibus nova excogitavimus. Si l’on remarque l’importance que Cicéron attache à l’innovation dont il se dit le premier auteur, et si l’on observe que cette même division se trouve reproduite à peu près dans les mêmes mots, au chap. 17 du liv. 1 de l’Invention, l’on aura une preuve à peu près concluante que les deux ouvrages sont du même auteur.

XI. Noster doctor Hermes. L’on a beaucoup disputé sur ce nom, parce qu’il ne se trouve cité nulle part, ni par Plutarque, ni par Cicéron lui-même, et l’on a voulu le remplacer par plusieurs autres au moyen de conjectures plus ou moins plausibles, mais qui ne sont que des conjectures. Ne vaut-il pas autant garder celui que nous donnent la plupart des manuscrits ; et parce que le rhéteur qui le portait nous est inconnu, faut-il absolument nier son existence ?

XII. Tullius… Terentiae. Les mots Tullius et Terentiae sont évidemment interpolés, car Cicéron ne pouvait parler à cette époque ni de sa femme ni de son fils, puisqu’il n’était pas marié. Le même exemple est, d’ailleurs, reproduit sans noms propres, de Invent., lib. II, cap. 40.

Praetoriæ exceptiones. Le préteur les indiquait lui-même après avoir exposé la cause et prescrit les formes de la procédure. Dès ce moment, l’accusé ne pouvait plus en invoquer d’autres. Voyez de Invent., lib. II, cap. 19.

XII. Legem frumentariam. Cette loi, appelée Apuleia frumentaria, fut proposée par le tribun Apuléius Saturninus. Q. Cépion, questeur de la ville, en empêcha la promulgation. Saturninus fut tué avec le préteur Q. Servilius Glaucia, l’an de Rome 653 ; Cicéron avait alors six ans.

Cistellam detulit. Ce sens, donné par plusieurs critiques et préféré par M. Leclerc, n’est pas admis par d’autres, qui pensent qu’il est ici question de l’urne où se recueillaient les suffrages. Il paraît probable qu’il y avait une différence de signification entre les mots cistella et cista.

XIII. Agnatorum gentiliumque. À la mort du père de famille, toutes les personnes qui avaient été sous sa puissance devenaient bien chefs d’autant de familles particulières, mais elles continuaient à former une famille générale, dont les membres avaient un titre commun, celui d’agnat. Aussi le mot famille a-t-il deux significations. Plusieurs familles générales pouvaient former une gens, dont les membres étaient appelés gentiles. Ainsi la gens Cornelia se divisait en trois familles générales, celle des Scipions, celle des Lentulus, celle des Sylla. La famille des Scipions se divisait elle-même en quatre familles, ou maisons particulières (domus), qui avaient pour chefs Scipio Africanus, Scipio Nasica, Scipio Hispanus, Scipio Asiaticus. Les membres de ces familles étaient agnats entre eux, et ils étaient gentiles à l’égard de la famille des Lentulus ou de celle des Sylla.

Il est à remarquer, toutefois, que Justinien ne parle que de la tutelle des agnats. Voy. Inst., lib. XXIII, § 3.

XIV. In consilium. Le conseil militaire du général se composait de ses lieutenants, des tribuns et des chefs supérieurs.


LIVRE II.

III. Quibus de rebus… Voyez de Invent., lib. II cap. 2.

V. Certioribus argumentis. La correction de Schütz qui remplace argumentis par indiciis nous semble devoir être adoptée, au moins pour le sens, qui résulte, ainsi compris, de tout ce qui précède. Après l’indice simple signum, vient l’argument qui s’appuie sur des indices plus certains.

IX. Legitimae constitutionis. Sur cette question, voyez, pour plus de développements, de Invent., lib. I, cap. 13, et lib. Il, cap. 17 et 40.

Deinde collatione. Ce point de discussion est longuement développé, de Invent., lib. II, cap. 42.40.

Scriptoris voluntatem non interpretatur. Voyez, sur l’interprétation des lois, de Invent., lib. II, cap. 47 et 48.

XI. Quae a dialecticis profertur. Par le mot dialectici Cicéron vent désigner les stoïciens, qu’il nomme quelquefois ainsi parce qu’ils attachaient une grande importance à la dialectique, surtout depuis Chrysippe, pour les subtilités duquel Denys d’Halicarnasse témoigne beaucoup de mépris. Cicéron ne les aimait pas davantage, et les tourne souvent en ridicule : ad ipsas etiam virtutes dialectum adjungunt. De Bon. et mal., lib. III, cap. 21 ; et après : spinosum dicendi genus… vellunt de spinis atque ossa mutant. Ailleurs, en parlant de Zénon, il l’appelle ignobllis verborum apifex.

Verum horum pueriles opiniones… refellemus. Ce passage peut servir encore à prouver que ce traité appartient à Cicéron, car il remplit plus tard l’engagement qu’il prend ici, en réfutant dans ses ouvrages philosophiques les doctrines des stoïciens. Il dirigea particulièrement contre eux les livres de la Divination et du Destin.

XIV. Quam ex comparatione…. Cicéron passe ici à