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Lélius. — Galba, orateur pathétique. — Réflexions sur l’improvisation. Pourquoi quelques-uns écrivent moins bien qu’ils ne parlent (chap. 20-24).

Noms de plusieurs Romains qui exercèrent l’autorité de la parole, ou se distinguèrent dans la jurisprudence ou l’histoire. — Scévola l’augure, grand jurisconsulte (chap. 25 et 26).

Tiberius Gracchus et Carbon. — Établissement des Questions perpétuelles ou Tribunaux permanents, ( chapitre 27).

Énumération de plusieurs orateurs, parmi lesquels on distingue Scaurus, prince du sénat, et le stoïcien Rutilius. — Les stoïciens sont habiles dans la dialectique, mais leur méthode ne convient point au barreau. — L’étude des philosophes nécessaire, mais insuffisante, pour former un orateur parfait (chap. 28-31).

Curion, le premier des trois orateurs de ce nom (chapitre 32).

C. Gracchus. — Personne ne l’eût peut-être égalé, s’il eût vécu plus longtemps. — Loi Manilienne contre les complices de Jugurtha. — L’accusateur Brutus (chap. 33 et 34).

Catulus (celui qui vainquit les Cimbres avec Marius). — Metellus Numidicus. — Cépion (celui qui pilla l’or de Toulouse). — Plusieurs autres noms plus ou moins célèbres (chap. 35 et 36).

Crassus et Antoine, les deux plus grands orateurs que Rome eût produits jusqu’alors. — Scévola le pontife, le premier des jurisconsultes (chap. 37-40).

Serv. Sulpicius, aussi grand jurisconsulte que Scévola, porte de plus dans cette science le flambeau de la dialectique (chap. 41 et 42). — Nouveaux détails sur Crassus (chapitre 43 et 44).

Noms de quelques orateurs qui n’étaient pas de Rome, et réflexions sur l’urbanité particulière à la capitale (chapitre 46).

Le pigment du peuple et celui des connaisseurs est le même en fait d’éloquence. — Cette vérité prouvée par l’analyse de deux plaidoyers, l’un de Crassus, et l’antre de Scévola (chap. 49-53). — En quoi donc le savant l’emporte-il sur l’ignorant (chap. 54) ?

Caractère des orateurs C. Cotta et P. Sulpicius (chapitre 55 et 56).

Réflexions sur l’usage de faire plaider la même cause par plusieurs avocats (chap. 57).

Influence de l’éducation domestique sur l’élégance et la pureté du langage (chap.58).

Curion, orateur d’une élocution brillante, mais dépourvu de tout autre mérite, ce qui prouve l’importance d’une diction facile et d’un bon choix d’expressions (chapitre 59-61).

Loi de Pompée qui bornait le temps accordé à l’accusation et à la défense (chap. 69).

Caractère de Marcellus (celui pour lequel Cicéron a prononcé son célèbre remerciement à César), chap. 71. Jugement d’Atticus sur César. — Jugement de César sur Cicéron (chap. 72).

Comparaison de la gloire de l’éloquence avec celle des armes (chap. 73). — Corruption du goût produite par l’affluence des étrangers à Rome (chap. 74). Continuation de l’éloge de César comme orateur. — Jugement de Cicéron sur les Mémoires (commentarii) de ce grand capitaine (drap. 75).

Éloge de Pison, gendre de Cicéron (chap. 78). — Caractère de Célius. — M. Calidius, orateur froid à force de perfection. — Anecdote à ce sujet (chap.79 et 80).

Curion (le troisième des orateurs de ce nom), et Crassus le fils. Distinction entre, les honneurs et les grandeurs (chap. 81).

Calvus, orateur attique. — Discussion sur l’atticisme (chap. 82-84).

Observations d’Atticus, qui prétend que Cicéron a prodigué la qualité d’orateur à une foule d’hommes qui n’en étaient pas dignes. — Réponse de Cicéron (chap. 85-87).

Portrait d’Hortensius (chap. 88).— Commencements et progrès de Cicéron ; ses exercices oratoires en grec et en latin, ses premiers plaidoyers (chap. 89 et 90). — Son voyage en Grèce et en Asie (chap. 91). — Les succès d’Hotensius enflamment son émulation (chap. 92). — Le talent d’Hortensius dégénère par l’inaction (chap. 93). Hortensius se remet au travail et retrouve son éloquence. — Succès de Cicéron et d’Hortensius, à la fois rivaux et amis (chap. 94).

Définition de l’éloquence asiatique (chap. 95).

Carrière oratoire d’Hortensius et de Cicéron. — Nouveaux regrets sur les maux de la patrie. — Vœux pour que des circonstances plus heureuses permettent à Brutus de développer son talent pour la parole. — Récapitulation. — A peine chaque génération a-t-elle produit deux orateurs estimables (chap. 96 et 97).

Nous n’avons voulu indiquer dans cette analyse que les noms les plus célèbres et les objets les plus importants dont il est question dans le Dialogue. Voilà pourquoi nous avons laissé sans désignation le contenu de quelques chapitres, où l’on trouvera cependant des détails intéressants pour l’histoire et agréables pour le style.

Cicéron, à l’exemple de Platon, a préféré la forme du dialogue à celle de l’enseignement, dans presque tout ce qu’il a écrit sur l’éloquence et la philosophie. Mais il y a plusieurs manières d’écrire un dialogue.

Ainsi, dans le Livre de la Vieillesse, Cicéron, s’adressant à Atticus, lui rend compte d’un entretien qu’il suppose avoir eu lieu entre Caton, Scipion et Lélius. Ces trois interlocuteurs parlent chacun à leur tour, et ce qu’ils disent est précédé de leur nom, comme dans les dialogues de Lucien, comme dans les tragédies et les comédies. Cette méthode est assurément la plus commode : elle dispense de répéter la formule, dit-il, reprit-il, répondit-il, chaque fois que l’interlocuteur change.

Dans les Livres de l’Orateur, Cicéron raconte à Quintus son frère, sur la foi de Cotta, un entretien qui eut lieu dans sa jeunesse entre les plus célèbres orateurs de cette époque. Ces orateurs parlent encore ici en style direct et chacun pour soi. Mais Cicéron (toujours comme interprète de Colla) garde jusqu’au bout le rôle de narrateur ; et chaque fois qu’un des personnages prend la parole, il l’annonce par, inquit Crassus, inquit Scevola, inquit Antonius, etc.

Dans le Brutus, Cicéron a un rôle de plus. Il a lui-même pris part à la conversation dont il se fait l’historien. On conçoit qu’avec les formules, inquit Brutus, inquit’Atticus, il doit employer aussi la première personne, inquam ; car il est narrateur de ce qu’il dit alors, comme de ce que dirent les autres.

En un mot, dans le Livre de la Vieillesse, Cicéron met ses acteurs en scène, il les laisse agir et parler, et il s’efface lui-même entièrement. Banales Livres de l’Orateur, et dans le Brutus, la scène se passe hors de la vue du lecteur ; Cicéron est seul en sa présence, et lui en fait l’histoire. Le premier de ces ouvrages est na dialogue en action ; les deux au ires, des dialogues en récit.

Nous avons cru devoir, dans la traduction, conserver cette forme, en apportant toutefois la plus grande attention à ce qu’il n’en résultat rien d’embarrassé pour le style, ni d’obscur pour le sens. Présenter cet entretien sous une autre forme que celle qu’il a plu à l’auteur d’adopter, ne serait pas traduire. Le changement d’interlocuteur sera toujours annoncé par un trait (-), et ce signe ne sera jamais (dans ce dialogue) employé à aucun autre