Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.7.djvu/239

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jours, dans les ventes publiques de biens chargés d’hypothèques, soit directes, soit à titre de caution(181), ont pratiqué tous les consuls, tous les censeurs, tous les préteurs, tous les questeurs, en favorisant spécialement le possesseur actuel comme étant celui que l’adjudication intéresse le plus ? Verrès exclut le seul peut-être qui devait avoir le privilège de se porter adjudicataire. Car enfin, pourrait dire celui-ci, pourquoi un étranger prétend-il, malgré moi, à une entreprise qui sera payée de mes fonds ? pourquoi vient-il sur mon marché ? C’est à mes frais que doivent se faire les réparations qui sont adjugées ; je m’engage, moi, à les faire : ce sera à vous, qui me les avez allouées, à examiner l’ouvrage qui sera fait ; mes biens et ceux de mes cautions en répondront au trésor public. Et si, vous préteur, vous ne regardez pas cette garantie comme suffisante, serez-vous le maître de jeter ma fortune à qui vous plaira ? m’empêcherez-vous de venir me présenter pour la défendre ?

LV. C’est une chose curieuse que son ordonnance ; vous y reconnaîtrez l’auteur de l’édit sur les successions : Réparations à faire par le pupille Junius. Parlez donc plus haut, je vous prie. Caius Verrés, préteur de Rome, a de plus ordonné. C’est la formule des amendements aux lois censoriales. Pourquoi pas ? je lis dans beaucoup d’anciennes lois, Cn. Domitius, L. Metellus, L. Cassius, Cn. Servilius(182), censeurs, ont ordonné de plus. C. Verrès peut bien vouloir procéder tout comme eux. Eh bien, qu’a-t-il ordonné ? Que quiconque aura obtenu des censeurs L. Marcius et M. Perperna(183) l’adjudication de l’entretien d’un édifice public, ne pourra y être associé pour une part quelconque, ni admis en son nom à la fin de son bail. Pourquoi cela ? Aviez-vous peur que l’ouvrage fût défectueux ? mais la vérification vous en était