Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.9.djvu/391

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POUR M FONTEIUS.

DOUZIÈME DISCOURS.

(Lacune considérable.)

L... Yjv bien a-t-il payé1, ainsi que l’ont fait tous les autres ? Oui, juges, et voici quelle est ma défense sur ce point : J’affirme que, depuis la loi Valeria 2, depuis la questure de Manius Fonteius jusqu’à la questure de T. Crispinus 3, nul questeur n’a payé autrement ; que Fonteius s’est réglé sur l’exemple de ses prédécesseurs, et que ceux qui sont venus après lui se sont réglés sur le sien. De quoi l’accusez-vous ? que lui reprochez-vous ? De n’avoir pas, suivant l’exemple donné par Hirtuleius4, tenu ses registres d’après les réductions de trois et neuf pour cent : voilà ce qu’on lui impute, et je ne saurais dire si son accusateur est lui-même dans l’erreur, ou s’il veut vous y entraîner. En effet, je vous le demande, Plétorius5, ne vous déclarez-vous pas en quelque sorte pour notre cause, s’il est prouvé que, pour le fait même dont vous accusez Fonteius, il a pris pour modèle ce même Hirtuleius à qui vous prodiguez l’éloge ? Or, il se trouve que ce que vous approuvez dans Hirtuleius est précisément ce qu’a fait Man. Fonteius. Vous blâmez ce mode de paiement ; les registres publics prouvent qu’Hirtuleius l’a mis en usage. Vous louez Hirtuleius d’avoir dressé des