nos collègues. Un instant nous crûmes la partie gagnée. Nous en profitâmes pour renouveler notre demande de clôture.
Elle eut le même sort que la précédente.
La nuit venait ; les esprits commençaient à s’échauffer ; on avait même échangé déjà quelques paroles quasi-aigres.
— Mais il faut en finir ! criaient les uns.
— Pas tant de discours !
— Oui, il faut en finir, mais d’une façon raisonnable, ajoutaient les autres.
— N’étouffons pas la discussion !
J’avoue que j’eus un instant de découragement. Sommes-nous donc ici pour parlementer ? me demandais-je ; ne vaudrait-il pas mieux trancher de suite, au mieux des intérêts de la masse, quitte à examiner ensuite ce qu’il y aura à faire pour ces petits propriétaires sur le sort desquels on s’apitoie.
Comment se fait-il, me disais-je, en voyant bon nombre des membres de l’Internationale des plus dévoués et des plus intelligents nous faire une vive opposition, que des hommes dont toute la vie n’a été que sacrifice à la Révolution, discutent tant aujourd’hui, pour résoudre une question qui me parait si simple ?
L’argument suivant me surprit bien plus encore : « À part les propriétaires relativement besogneux, on nous dit qu’il y en avait d’autres aussi dont les immeubles étaient criblés d’hypothèques et que ceux-là se trouveraient dans l’obligation de faire face à leurs engagements, alors qu’on n’aurait pas tenu ceux contractés envers eux. »