Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/137

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qu’elle procédât comme elle le fit pour la chapelle Bréa et la colonne Vendôme, dont elle décréta sans phrases la démolition.

Le pouvait-on ? Je le crois. Le peuple lui-même y était-il bien préparé ? Mon avis est qu’il aurait laissé faire. Cependant là est la question.

Je dois dire que j’ai vu à la dernière heure, aux derniers moments de cette lutte terrible des citoyens, et des meilleurs, et des plus convaincus, n’ayant aucun espoir d’échapper au massacre, avoir encore le respect de la propriété, au point d’obéir aux ordres d’un concierge, qui ne voulait pas qu’on fit une meurtrière dans le mur de la maison dont il était le gardien. Et cela se passait, rue Fontaine-au-Roi, le dimanche 28 Mai, vers les onze heures du matin !

Que de faits aussi surprenants se sont produits à Montmartre et dont je parlerai en temps et lieu !

Il ne serait pas juste non plus d’avoir commenté les débats que souleva une question si simple et d’avoir constaté l’insuffisance du décret rendu dans la séance du 6 mai, sans faire mention d’un rapport remarquable, rédigé par la Commission du travail et de l’échange, sur la liquidation des Monts-de-Piété. Quant à tout ce qui a été dit pour et contre le projet, au cours de cette longue discussion, on voit de suite ce que la Commune aurait su faire dans l’avenir.

Ce rapport, en somme, est bien un peu une fiche de consolation. En présence de ce document, qui fait honneur à ceux qui l’ont signé, la mauvaise foi des enquêteurs dépasse encore leur ânerie, car, bien que notre rap-