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XVIII
LES ARRESTATIONS


Les membres de la Commune considéraient que ce n’était pas faire acte de révolutionnarisme que de se jouer impunément de la liberté et de la vie des individus comme on le faisait à Versailles. Contrairement au dire des enquêteurs officiels et autres calomniateurs, jamais gouvernement ne montra plus de magnanimité envers les traîtres et les conspirateurs, ce qui, d’ailleurs ne servait qu’à encourager leur audace.

Comme on l’a vu dans les pages précédentes, la Commune prit la précaution de faire savoir par voie de circulaires, d’affiches, d’ordres du jour et de décrets, le sort qu’elle réservait à tous individus prévenus de connivence avec Versailles.

Les ayant ainsi avertis, la Commune était donc en droit de sévir rigoureusement contre tous ceux qui conspiraient en plein Paris.

Mais que nos lecteurs s’en rendent bien compte : la situation était difficile et les fonctions de délégué à la sûreté étaient loin d’être une sinécure.

Évidemment, comme le disaient Brunel, Duval et Eudes, dans leur ordre du jour du 24 mars, le temps du parlementarisme était passé ; il fallait agir et mettre à la raison les ennemis de la République.