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m’écriai-je, m’adressant à mon ami.

Celui-ci se tourna vers moi et répondit d’une voix calme ces mots qui me firent frémir :

J’ai cherché partout ici : il n’y a pas d’arme du crime !…


LE SECRET DE LA MALLE ROUGE.


La blessure de Mme Bulck, quoique très grave, n’était pas mortelle et les médecins conservaient l’espoir de sauver la malheureuse jeune femme.

Quant à M. Bulck, il se rétablissait assez rapidement, et les praticiens affirmaient que bientôt il serait sur pieds. À plusieurs reprises, il avait manifesté le désir de voir mon ami Sagan et moi et il nous avait manifesté sa reconnaissance en termes émus :

— Ma femme et moi, nous vous devons la vie, ne cessait-il de répéter.

Depuis les deux nuits tragiques, aucun événement nouveau ne s’était produit.

— L’assassin, pensai-je, aura cru que ses victimes étaient frappées mortellement et il aura fui.

Mais le mystère ne s’éclaircissait pas. Je questionnai mon ami, mais celui-ci me répondit évasivement.

— Qu’est-ce, en réalité, que cette « Main Noire » dont faisait mention le billet reçu par les victimes ?

Sagan me répondit :

Il ne faut attacher aucune importance à cette « Main Noire », ni au cœur percé d’un poignard que nous avons trouvé tracé sur la porte. Ce sont là des moyens d’intimidation que le meurtrier a cru bon d’utiliser pour effrayer ses victimes et aussi pour détourner nos recherches. La « Main