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Page:Clapin - Sensations de Nouvelle-France, 1895.djvu/82

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Sensations de Nouvelle-France

et de la liberté avait certes fait d’eux de nouveaux hommes. Il leur avait même, on pourrait ajouter, confié les derniers atouts de son jeu, dans la partie suprême qu’il venait d’engager. Et voici que, de toujours — là-bas comme ici — ne rencontrer qu’âmes fermées à tout ce qu’il sentait tressaillir en lui de grand et d’élevé. Voici que, aussi, de se heurter sans cesse à de faux et bruyants témoignages d’amitié, qui n’étaient au fond que des accolades de Tartarins, en quête de notoriété tapageuse, soudain une infinie désespérance l’avait étreint, et tout son être intime avait sombré — celui-là même où palpitait l’âme d’un second Bolivar — ne laissant plus debout, à la surface, qu’un automate chargé de réciter une leçon.