Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/164

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de l’alacrité et de l’adresse des alpins italiens. Deberle crut du moins le comprendre. Il essaya d’apercevoir, dans l’espèce de trou profond qui s’ouvrait là, les soldats dont parlait Salvoni ; mais il ne distinguait rien. Seulement il avait regardé ses hommes et ce regard muet avait été compris. Il signifiait : « Vous entendez ce que dit l’Italien ? N’est-ce pas que nous n’avons besoin de personne ? »

— Ils n’ont pas à toucher à ça, est-ce que c’est à eux… — dit tout haut Orthegaray, la voix hostile, comme répondant à la question du capitaine.

Et Deberle, redressant la tête, s’écria en s’adressant aux Italiens rangés là-haut :

— Inutile et merci, capitaine ! J’y vais !

— Le drapeau est — voyez