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Page:Claretie - O. Feuillet, 1883.pdf/23

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nir. Je vois bien, noté par un biographe, un vaudeville représenté, avant le Bourgeois de Rome, sur la scène du Palais-Royal ; mais j’avoue que je ne l’ai point lu.

Ce que j’ai lu, relu, ce qui m’a fort ému et attiré, dans mes premières lectures, ce sont les comédies d’aventures et les drames romantiques des débuts d’Octave Feuillet. Toutes ces pièces de la vingtième année, spirituelles comme Échec et Mat (1846), ce Pinto rajeuni et vivifié, ou fougueuses comme PalmaPalma ou la Nuit du vendredi saint (1847), — étaient écrites en collaboration avec Paul Bocage. Le comédien Bocage, oncle du littérateur, jouait lui-même Échec et Mat à l’Odéon. Ce fut un grand succès. Les deux auteurs devaient donner encore Palma à la Porte-Saint-Martin, la Vieillesse de Richelieu à la Comédie-Française (1849) et York, nom d’un chien ! au Palais-Royal (1852), puis chacun d’eux reprenait sa liberté et à son gré faisait sa vie, Octave Feuillet de plus en plus soucieux, chaque jour, des ciselures de l’art des délicats, Paul Bocage entraîné par Dumas dans le grand courant du roman qui remue les foules, au bas des feuilletons et sur les planches des théâtres, et prépa-