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II

LES ROMANTIQUES.


Il faut se demander bien exactement ce que voulaient et ce que cherchaient les romantiques de 1830, j’entends non pas les réformateurs, les chefs d’école et les maîtres, mais les disciples, les romantiques de la deuxième heure, les jeunes gens, comme dit l’auteur de Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Ces romantiques-là, les romantiques de vingt ans, n’étaient pas et ne songeaient pas à être des réformateurs. À quoi bon ? Ils étaient tout simplement des tapageurs.

Le bruit leur plaisait, le bruit et la couleur. On était alors républicain, parce que les costumes de conventionnels sont plus pittoresques que les redingotes des bourgeois ; on aimait les révolutions, parce qu’une révolution fait du tapage et dé-