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Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, I.djvu/394

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CHAPITRE XVI.

des lignes de communications.


Les routes qui relient les derrières d’une armée aux points où sont réunis les objets nécessaires à son entretien et à son renouvellement constant sont aussi celles sur lesquelles, dans la généralité des cas, s’effectuent ses mouvements rétrogrades. Ces routes ont donc une double signification et constituent à la fois les lignes de communications et les lignes de retraite de l’armée.

Nous avons dit, dans le chapitre précédent, que bien que par suite du mode d’alimentation actuellement en usage elle tire la majeure partie de ses vivres journaliers du pays qu’elle occupe, une armée doit néanmoins toujours être considérée comme formant un tout avec sa base d’opérations. Les lignes de communications font partie de ce tout ; elles en relient les deux portions principales, et constituent par conséquent les artères vitales de l’armée. Les transports de fournitures de toutes sortes, les convois de munitions, les détachements qui rejoignent ou qui s’en retournent, les ordonnances et les estafettes, le service des postes, celui des hôpitaux, celui de l’administration, les dépôts et les réserves de munitions parcourent incessamment