Page:Cleland - Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir, 1914.djvu/80

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« Il n’est donc point surprenant que les visiteurs de Mme Nelson fussent de tous les rangs et dénominations, depuis le duc jusqu’au méthodiste qui accable ses paroissiens d’une abondance de damnation pour l’autre monde, afin de pouvoir jouir, sans trouble des douceurs et félicités de cette sphère mondaine dans les bras de sa Laïs.

« Ayant, comme nous le présumons, rendu un triste hommage, à Mme Nelson, nous jugeons qu’il est temps de renouveler nos visites à nos anciennes amies de King’s-Place.



« Nous revenons maintenant au grand endroit d’amour, de plaisir et de bonheur, au célèbre sanctum sanctorum, ou King’s-Place. Pendant nos dernières excursions à May-Fair et à Newman-Street, il arriva une révolution très considérable dans ces séminaires. Charlotte Hayes se retira du commerce. Mme Mitchell ruina un gentilhomme irlandais, extrêmement riche, et la négresse Harriot fut volée et pillée par ses domestiques. Mais comme nous rencontrons cette dame chez Mme Dubéry, nous allons présentement parler d’elle comme d’un caractère extraordinaire.

« État présent et exact des séminaires dans King’s-Place, donné d’après les meilleures autorités :

« Mme Adams.

« Mme Dubéry.

« Mme Pendergast.

« Mme Windsor.

« Mme Mathews.

« Avant de parler des belles nonnes de ces séminaires, nous allons donner une petite description de la négresse