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PROMENADE DU MATIN.

Musique de l'auteur. - 96.

L’herbe était blanche de gelée ; Un long brouillard à l’horizon Cachait le fond de la vallée ; Le coq finissait sa chanson ; Le soleil perçait le nuage, C’était le matin d’un beau jour ; Et, sur l’arbre encor sans feuillage, Déjà l’oiseau chantait l’amour.

Le ciel sur la plaine éclaircie Rayonne et rend les prés fumants, Le givre fond, et la prairie Est couverte de diamants. La rivière longe, profonde, Le chemin au pied du coteau ; Et, fier de saluer le monde, Le soleil se mirait dans l’eau.

Dans tout je lisais le présage Du doux printemps que nous aimons Un vent frais frappait mon visage : J’aspirais l’air à pleins poumons ! Faible et chétive créature, Au loin mon âme s’envolait... Dans le calme de la nature C’était Dieu même qui parlait !

Mars.