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Le peuple des torrents
Roman d’Aventures inédit.
par WILLIE COBB


CHAPITRE PREMIER

Printemps canadien


— Mère ! Mère ! C’est bien le printemps ! J’entends d’ici gronder les chutes !

Sur le seuil de la maison de bois, Alma Chapuis, toute engoncée dans ses vêtements de grosse laine, regardait au loin. Partout où ses yeux pouvaient se poser, elle n’apercevait encore qu’une étendue blanche ; mais son oreille avertie de Canadienne percevait au loin le ronflement de l’eau enfin libérée de sa dure armature de glace. Elle se retourna, sourit à sa mère qui venait la rejoindre :

— Vous entendez « ça » mère ? dit-elle d’un air d’extase.

La mère Chapuis, une robuste femme approchant de la cinquantaine, sourit :

— C’est les chutes de Gatineau et de la Rivière du Lièvre. Bien vrai que le printemps est là !

Derrière elle, le père Chapuis, un vieillard vigoureux éclata d’un bon rire :


Sont réservés tous droits de traduction, d’adaptation, de mise nu théâtre et au cinématographe. P R. A. n" 41