Page:Coeurderoy - 3 lettres au journal L'Homme.djvu/30

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cette guerre se bornait à quelques coups de canon dans l’eau ? Je ne sais hélas ! combien de temps nous ferions halte parmi les infects et verds cadavres des bourgeois civilisés !

Hommes ! c’est la veillée des armes ! c’est la fête du glaive ! Grincez des dents, défiez ! riez ! Fer, réveille-toi ! Hurrah ! Allah ! Alallah ! En avant !! Qu’on songe que la Liberté, l’Idée, la Plume, l’Occident ne sont pas tout ; — qu’il faut compter aussi avec la Force, l’Acier, et l’Orient, et le Nord ! Dans le domaine de la Fatalité ou de Dieu, nous sommes, hélas ! réduits à constater. Je constate. Ai-je dit que cela ne me déchirât pas les entrailles ? On verra bien qui se sera trompé, comme résultat final, de l’Assemblée nationale et de ses pareils ou de moi, en faisant appel aux Cosaques. Car les rédacteurs de l’Assemblée nationale et moi avons, seuls, pris des conclusions. Quant aux républicains de la Forme et de la Réforme, qu’ils prennent donc un parti ! qu’ils concluent ! de grâce, qu’ils me montrent leur Orient et leur Nord autrement qu’avec leurs grrrands engueulements rrré-volu-tionnaires qui ne prouvent absolument rien.

Sur ce, je dis : Le nommé L. Napoléon Bonaparte a fait du Mal et de la Révolution ! Le nommé Nicolas de Holstein-Gottorp fera du Mal et de la Révolution ! Après les semailles, la moisson ! Après un homme, tous les hommes ! Après cette vie, une autre ! Viennent les Cosaques ! Oui !!!….

Et je signe : votre ami,

ERNEST CŒURDEROY.