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ii
— LE LIVRE DES FEMMES. —

teurs de leurs sublimes créations, entendant la lecture de ce livre, durant l’assemblée des Jeux Olympiques, en furent tellement charmes, qu’ils voulurent que chacun des neuf chapitres fût placé sous le patronage d’une muse : compliment bien court, mais bien flatteur, et tel qu’aucun écrivain de notre époque envieuse et positive n’en peut espérer de pareil, même le jour où il est reçu de l’Académie, quoique l’Académie soit mythologue.

Les muses seraient bien vieilles aujourd’hui, si elles étaient autre chose que l’expression de la grâce dans les arts, de ce charme indéfinissable qui s’en échappe comme l’invisible parfum d’une fleur ; mais elles sont jeunes, jeunes de la jeunesse de tout ce qui est immortel. Aussi, n’hésiterons-nous pas à mettre le livre que nous annonçons sous le patronage des neuf muses. Ceux qui connaissent leurs attributs divers en pourront faire l’application aux