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Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/390

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— LE LIVRE DES FEMMES. —

de jeunes ondines et d’archanges qui portaient, à pleins bras, tout ce que le paradis terrestre avait d’arbustes odoriférans.

Le lendemain il ne resta de tous ces parfums qu’un seul bouquet et le souvenir du balcon. Une confidence à madame Beaumont était indispensable ; on la fit avec toute la précaution que cette grave affaire exigeait. Madame Beaumont ne voulut rien préjuger… elle leva les mains et les yeux au ciel, et parut invoquer le Saint-Esprit ; du reste, elle engagea madame de Vély à ne plus chanter le soir sur le balcon ; lui conseilla de ne parler à personne de ce qui arrivait, et se chargea d’aller elle-même aux informations.

« Je tiendrai bientôt le fil de tout cela, » ajouta-t-elle avec ce sourire demi-fin qui, sur la lèvre d’une duègne, veut dire : Rien ne résiste à ma pénétration.

Elle se trompait ; les négociations secrètes, les visites aux environs, les ques-