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NATIONALE.
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LE SIÈCLE ET LA POÉSIE.

FRAGMENT.

1828.


Ils ne sont plus ces temps où le Français léger,
Se courbant sous un joug qu’il n’osait pas juger,
Pour repousser ce roc qui retombait sans cesse,
Faisait de la gâîté son unique déesse ;
Rien ne pouvait fixer son esprit inconstant ;
Courbé sous les impôts il payait en chantant,
Et se croyait vengé lorsque, dans sa colère,
Il avait d’un couplet puni le ministère.

Plus tard nous avons vu, par l’amour enchaînés,
Nos auteurs tout à coup vers son temple entraînés,
Fatiguer les échos de leurs tendres alarmes :
Ce n’étaient que soupirs et qu’amoureuses larmes,