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Page:Collectif - Lausanne à travers les âges, 1906.djvu/85

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PERCEMENT DU SIMPLON

fédérales par message du 9 octobre 1902. Sans se laisser déconcerter par les seaux d’eau froide que M. Noblemaire versait sur leur projet, MM. Ador et Turrettini ont déployé une ardeur inconcevable pour essayer de substituer le percement de la Faucille à celui du Mont-d’Or.
Vue générale d’Ouchy.
Le 21 novembre 1905, un député français, M. Plichon, faisant allusion à cette agitation extraordinaire, s’exprimait en ces termes : « La campagne a été menée avec un art de réclame que j’admire, la ville de Genève a merveilleusement défendu ses intérêts, et je m’incline devant la campagne qu’elle a menée ; mais les Chambres de commerce et surtout les Conseils généraux étaient, j’ose le dire, souvent mal éclairés. » Un autre député, M. Janet, a dit : « La Faucille doit être considérée simplement comme une ligne franco-genevoise, et elle est déjà suffisamment intéressante à ce titre. Il n’y a aucune incompatibilité, comme beaucoup de personnes le croient, entre l’exécution d’une traversée au sud du Jura et l’amélioration de la ligne d’accès existante Dijon-Pontarlier-Vallorbe-Lausanne. » Ces discours et d’autres, prononcés à la Chambre française, dans la même séance, notamment par MM. Baudin et Dumont, ont démontré que la solution de la question ne pouvait résulter que d’un accord entre le Conseil fédéral et le Gouvernement français, et que le comité de la Faucille avait fait fausse route.

Le Conseil d’État de Genève a paru, enfin, se rendre compte qu’il devait

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