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TRENTE POÉSIES RUSSES




Regarde, solitaire et brumeux, ce nuage
Que pousse au ciel la bise inclémente du Nord ;
Sombre comme la nuit, triste comme la mort,
Il porte en lui l’horreur d’un éternel orage.

Oh ! s’efforcer toujours et ne jamais pouvoir !
Il voit de loin, là-bas, flotter la blanche nue,
Sans que jamais entre eux l’espace diminue.
Autour de lui tout brille il reste seul et noir…
Il ressemble à mon désespoir !