Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 1, trad Du Bois, 1844.djvu/217

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Du vignoble à établir.

I. « J’ai chanté jusqu’alors la culture des champs, » comme dit le grand poète : car rien ne nous empêche, P. Silvinus, nous qui allons parler des mêmes objets, de commencer ce livre par ce vers de son poème célèbre. Nous sommes arrivés aux soins que réclament les arbres, qui sont certainement la principale partie de l’agriculture. Leurs variétés sont nombreuses et se présentent sous des formes diverses. En effet, ainsi que le dit le même auteur : « Plusieurs espèces viennent d’elles-mêmes, sans y être contraintes par l’homme ; » comme aussi il y en a un grand nombre qui ont été créées par notre industrie. Mais celles qui ne viennent pas par le secours de l’homme sont brutes et sauvages, et rapportent des fruits ou des semences qui tiennent de leur caractère ; tandis que celles qui sont secondées par le travail donnent des fruits plus propres à notre nourriture. C’est donc d’abord de ce dernier genre d’arbres qu’il faut parler, puisqu’il nous fournit des aliments. On