Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 1, trad Du Bois, 1844.djvu/73

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afin que, placés dans celles-là pendant l’hiver, dans celles-ci durant l’été, ils puissent se reposer à l’abri des attaques des bêtes féroces. Toutes ces étables seront ordonnées de manière qu’il n’y puisse filtrer aucune humidité, et que celle qui s’y formera s’en écoule promptement, et ne pourrisse ni les fondations des murs ni la corne des pieds des animaux. Les bouveries devront être larges de dix pieds ou de neuf au moins : cette étendue est nécessaire pour que le bœuf puisse se coucher, et pour que le bouvier puisse à l’aise circuler autour de l’animal. Il n’est pas nécessaire que les mangeoires soient plus élevées qu’il ne suffit au bœuf ou au cheval pour atteindre sa nourriture étant debout. Près de la porte on établira l’habitation du fermier, afin qu’il puisse voir ce qui entre ou sort. Pour le même motif, le procurateur aura son logement au-dessus de la porte elle-même : ce voisinage lui fournira, en outre, les moyens de surveiller le fermier. A proximité de l’un et de l’autre sera le magasin destiné à recevoir les instruments d’agriculture, dans l’intérieur duquel les objets en fer seront serrés en une pièce bien fermée. Les chambres des bouviers et des bergers seront auprès des animaux confiés à leur garde, afin qu’il leur soit facile de les soigner aux moments convenables. Tous ces domestiques doivent, au surplus, habiter à peu de distance les uns des autres, pour que l’activité du fermier, en parcourant les diverses parties de son exploitation, ait moins à s’écarter, et que chacun d’eux soit témoin du zèle ou de la négligence de ses camarades. Les bâtiments à provisions se divisent eu huilerie, en pressoir, en cellier à vins, en pièce à cuire le moût, en fenil, en pailler, en magasins et en greniers, de manière que les pièces de plain-pied reçoivent les liquides tels que le vin et l’huile destinés à la vente ; et