Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/23

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de la base, c’est-à-dire huit pieds : ces huit pieds multipliés par eux-mêmes produisent soixante-quatre. J’en prends le quatorzième, qui est d’un peu plus de quatre pieds, que j’ajoute à quarante : ces deux sommes donnent quarante-quatre pieds, nombre de pieds carrés contenus dans l’arc, ou la moitié moins un vingt-cinquième de scrupule de jugère. Lorsque le terrain est hexagone, on le réduit ainsi en pieds carrés : Soit un hexagone dont chacun des côtés ait trente pieds ; je multiplie un des côtés par lui-même : trente fois trente font neuf cents. Je prends le tiers de cette somme, qui est trois cents ; plus le dixième, qui est quatre-vingt-dix, et je trouve trois cent quatre-vingt-dix. Cette somme, multipliée par six, puisqu’il s’agit de six côtés, produit deux mille trois cent quarante, qui est le nombre de pieds carrés cherché, ou une once de jugère, moins un demi-scrupule et un dixième de scrupule.

Quelle quantité de plants un jugère peut recevoir en les disposant à trois pieds de distance, et en prolongeant l’intervalle jusqu’à dix pieds.

III. Bien imbus des principes de ces calculs, nous procéderons sans difficulté à la mesure des terres, dont il serait long et pénible de passer ici en revue toutes les formes. Je vais maintenant ajouter à celles que j’ai données deux formules qu’emploient fréquemment les cultivateurs dans la disposition de leurs plants. Je suppose un terrain long de douze cents pieds et large de cent vingt, dans lequel on dispose des vignes de manière qu’il se trouve un intervalle de cinq pieds entre les ligues. Je demande de combien de plants on a besoin lorsqu’on veut laisser cet espace de cinq pieds entre les rangs de cette plantation. Je prends la cinquième partie de la longueur, qui est deux cent quarante pieds, et la cinquième