Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/25

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partie de la largeur, c’est-à-dire vingt-quatre ; j’ajoute toujours à chacune de ces deux sommes un pied qui fixe l’extrémité des lignes, et qu’on appelle angulaire : j’obtiens ainsi une somme de deux cent quarante et un, puis une autre de vingt-cinq. Multipliez-les ainsi : vingt-cinq fois deux cent quarante et un font six tailles vingt-cinq. Vous en conclurez que tel est le nombre de plants dont vous avez besoin. De même, si vous voulez que votre intervalle soit de six pieds, vous prendrez la sixième partie de la longueur de douze cents pieds, qui est deux cents, et le sixième aussi de la largeur de cent vingt, c’est-à-dire vingt ; vous ajouterez à ces sommes le pied que j’ai déjà nominé angulaire : ce qui produit deux cent un et vingt et un. Vous multiplierez ainsi entre elles ces deux sommes : vingt et une fois deux cent un font quatre mille deux cent vingt et un produit qui vous indiquera le nombre de plants qui vous est nécessaire. De même, si vous voulez mettre entre vos lignes sept pieds de distance, vous prendrez la septième partie de la longueur et de la largeur de votre terrain, et vous ajouterez les pieds angulaires, et, en effectuant le calcul dans l’ordre et de la manière que nous venons d’indiquer, vous trouverez le nombre de plants qu’il vous faut. Enfin, quel que soit le nombre de pieds que vous jugiez à propos de mettre entre vos lignes, vous compterez la totalité de la longueur ainsi que de la largeur, et vous y ajouterez les pieds angulaires dont il vient d’être question. Les choses étant ainsi, il faut conclure qu’un jugère de champ, qui est long de deux cent quarante pieds et large de cent vingt, recevra par intervalle de trois pieds (car c’est le plus petit espace qu’on puisse laisser entre les vignes à planter) une quantité de quatre-vingt-un plants pour la longueur, et de vingt-cinq pour la largeur,