Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/299

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ne sont recommandables ni pour la fécondité, ni pour les bénéfices qu’on doit en attendre. Je n’estime pas davantage le coq querelleur et toujours prêt à se battre : car, le plus souvent, il harcèle les autres coqs, et ne leur permet pas de cocher les poules, quoiqu’il ne puisse en féconder un trop grand nombre.

[15] Aussi faut-il mettre un frein à sa pétulance, en lui introduisant la patte dans un morceau de cuir arrondi en flacon, que l’on perce par le milieu pour le rendre propre à sa destination : cette sorte d’entrave réprime la violence de son caractère. Mais, comme je me le suis proposé, je vais donner des préceptes sur les soins que réclament toutes ces espèces de volailles.

De la construction des poulaillers.

III. [1] Les poulaillers doivent être établis dans la partie de la ferme qui est tournée vers l’orient d’hiver : ils seront attenants au four ou à la cuisine, afin que la fumée, qui est très salutaire aux volailles, puisse parvenir jusqu’à elles. On divise le lieu où on les nourrit, c’est-à-dire le poulailler, en trois compartiments contigus, dont, ainsi que je l’ai dit, toute la façade regarde l’orient.

[2] Sur cette façade, on pratique un seul petit accès à la pièce du milieu, qui doit être la moins élevée des trois, et présenter en tout sens une étendue de sept pieds. On y ménage à droite et à gauche une communication avec les deux autres pièces, dans chacun des murs attenant à celui où se trouve l’entrée principale. On adosse à cette même muraille un foyer d’une proportion qui ne gêne point les passages indiqués, et duquel la fumée puisse parvenir dans l’une et l’autre pièce, qui ont douze pieds tant en longueur qu’en hauteur, et dont la largeur sera la même que celle de la première pièce.

[3] On en divise l’élévation par un plancher qui laisse libre un intervalle de