Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/349

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poules ; aussi les traite-t-on en tout comme ces dernières, et on les guérit de la pépie, de l’indigestion et des autres maladies qui peuvent les frapper, avec les mêmes remèdes que nous avons indiqués.

[17] A l’âge de sept mois on renfermera, la nuit, les jeunes paons dans la retraite commune ; mais on aura soin qu’ils ne restent pas à terre : ceux qui se coucheront ainsi devront être relevés et posés sur le perchoir, pour qu’ils n’aient pas à souffrir du froid.

De l’éducation des poules de Numidie et des poules sauvages.

XII. L’éducation des poules de Numidie est à peu près la même que celle des paons. Quant aux poules sauvages, qu’on appelle rustiques, elles ne produisent pas en esclavage : c’est pourquoi nous n’avons rien à en dire, si ce n’est qu’on doit les nourrir à satiété pour les rendre plus propres à figurer dans les repas somptueux.

Des oiseaux que les Grecs nomment amphibies et les Latins oiseaux de double vie.

XIII. [1] Je passe maintenant à ces oiseaux que les Grecs appellent amphibies, parce qu’ils ne cherchent pas seulement leur nourriture sur la terre, mais aussi dans les eaux, et qu’ils ne sont pas plus habitués à la terre qu’aux étangs. Parmi ces oiseaux, l’oie est surtout agréable aux gens de la campagne, parce qu’elle ne demande pas de grands soins, et qu’elle est plus vigilante que le chien même ;

[2] car son cri trahit ceux qui méditent quelque embûche, comme la tradition en a conservé la mémoire pour le siége du Capitole, quand cet oiseau fit entendre ses cris aigus, tandis que les chiens gardaient le silence. Toutefois on ne saurait élever des oies partout,