Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/67

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qui sont usitées en Italie : ainsi on plante les vignes dans de longues fosses, on leur donne les mêmes soins, on les dispose sur les branches de l’arbre ; tous les ans on fait passer aux arbres voisins de nouveaux sarments, et l’on coupe les anciens. Si l’un de ces sarments ne peut atteindre le sarment voisin, on les réunit à l’aide d’une baguette à laquelle on les attache. Lorsqu’ensuite ils fléchissent sous le poids des grappes, on les soutient au moyen d’appuis qu’on a placés au-dessous. Cette espèce de plant et tous les autres arbres fructifient d’autant plus qu’on les laboure plus profondément, et qu’on bêche plus assidûment autour de leur pied. La culture prouve au chef de famille les avantages de ce travail.

Des espèces d’oliviers.

VIII. La culture des autres arbres est plus simple que celle des vignobles, et l’olivier est de tous celui qui occasionne le moins de dépense, bien qu’il tienne le premier rang. Quoique, à la vérité, il ne produise pas de fruits tous les ans consécutivement, mais généralement de deux années l’une, il n’en mérite pas moins une grande attention, parce qu’il ne réclame que peu de travail et ne demande presque aucuns frais, lorsqu’il n’est pas chargé de fruits. Il paye, du reste, par une ample récolte la dépense qu’on fait pour lui. Négligé durant plusieurs années, il ne cesse pas, comme la vigne, de donner des productions ; il continue de produire, pendant ce temps même, quelques fruits au chef de famille ; et si l’on recommence à le cultiver, une année suffit pour lui rendre sa fertilité. En raison de ces qualités éminentes, nous avons cru devoir présenter ici avec soin quelques préceptes sur cette espèce d’arbre. Je pense que le nombre des espèces d’olives n’est pas moins grand que celui des espèces de raisins ; mais il