Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

racines du grenadier, au moment où on le plante, et, s’il est vieux planté, on sème de la scille à son pied. On peut encore, quand la grenade est déjà mûre, et avant qu’elle ne se fende, tordre le petit rameau d’où elle pend : grâce à ce procédé, vous en conserverez même d’intactes toute l’année. Plantez le poirier en automne, avant le solstice d’hiver, au moins vingt-cinq jours auparavant. Quand il sera grand, déchaussez-le profondément pour le rendre fécond, fendez soir tronc près de ses racines, et enfoncez dans cette ouverture un coin de bois de pin que vous y laisserez ; puis, après avoir comblé la fosse, vous jetterez de la cendre sur la terre. Il est important de ne peupler le verger que d’excellentes espèces de poiriers, telles que les crustumiens, les royaux, les signins, les tarentins, ceux qu’on appelle syriens, les pourprés, les superbes, les hordéacés, les aniciens, les néviens, les favoniens, les latérans, les dolabelliens, les turraniens, les volèmes, les miellés, les précoces, ceux de Vénus, et quelques autres dont il serait trop long de faire ici l’énumération. Il faut, en outre, rechercher, parmi les variétés du pommier, les scanliens, les matiens, les orbiculaires, les sextiens, les pélusiens, les amérins, les syriens, les miellés, les cognassiers, dont il y a trois espèces, qui sont les struthiens, les chrysoméliens, les mustés. Les fruits de tous ces pommiers sont non seulement agréables au goût, mais encore très sains. Les cormiers d’Arménie et de Perse ne donnent pas des fruits moins savoureux. On plante les pommiers, les cormiers et les pruniers, depuis la moitié de l’hiver jusqu’aux ides de février ; les