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de l’agent de change Jules Desmarets. — Le notaire avait été établi par son cadet, devenu rapidement riche. Il reçut le testament de son frère. Il l’accompagnait, aux obsèques de madame Desmarets (Histoire des Treize : Ferragus, chef des Dévorants).

Desplein, illustre chirurgien de Paris, né vers le milieu du xviiie siècle. — D’une famille pauvre de la province, il eut une jeunesse des plus rudes et ne parvint à passer ses examens que grâce aux secours de son voisin de misère, le porteur d’eau Bourgeat. Avec lui, il demeura, deux ans, au sixième étage d’une triste maison de la rue des Quatre-Vents, où s’établit plus tard le « Cénacle » chez le poète Daniel d’Arthez, maison dite, par la suite, « le bocal aux grands hommes ». Desplein, chassé par le propriétaire qu’il ne pouvait payer, se logea, en second lieu, avec son ami l’Auvergnat, dans la cour de Rohan, passage du Commerce. Reçu interne à l’Hôtel-Dieu, il put reconnaître les bienfaits de Bourgeat, le soigna dans sa dernière maladie, comme un fils dévoué, et fonda, sous l’Empire, en l’honneur de cet homme simple, qui professait des sentiments religieux, une messe dite quatre fois l’an, à Saint-Sulpice, et à laquelle il assistait pieusement, bien qu’athée déterminé (La Messe de l’Athée). En 1806, Desplein avait condamné à une mort prochaine un vieux garçon, alors âgé de cinquante-six ans, et qui vivait toujours en 1846 (Le Cousin Pons). Le chirurgien assista à la mort désespérée de M. Chardon, ancien médecin militaire (Illusions perdues). Desplein soigna, à leurs derniers moments, madame Jules Desmarets, décédée en 1820 ou 1821, et le chef de division Flamet de la Billardière, mort en 1824 (Histoire des Treize : Ferragus, chef des Dévorants. — Les Employés). Au mois de mars 1828, à Provins, il fit l’opération du trépan à Pierrette Lorrain (Pierrette). Dans la même année, il pratiqua une audacieuse opération sur la personne de madame Philippe Bridau, chez qui l’abus des liqueurs fortes avait développé une « magnifique maladie » que l’on croyait disparue. L’opération fut racontée dans la Gazette des Hôpitaux ; mais l’opérée en mourut (La Rabouilleuse). En 1829, Desplein fut appelé auprès de Vanda de Mergi, fille du baron de Bourlac (L’Envers de l’Histoire contemporaine). Dans les derniers mois de ladite année, il opéra, avec succès, madame Mignon,