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Les événements de 1814 lui permirent de rentrer à Guérande (Loire-Inférieure), où les siens et lui, bien que pauvres, exerçaient une grande influence. Comme remerciement de son constant dévouement à la cause royaliste, M. du Guénic n’eut que la croix de Saint-Louis. Incapable de protester, l’année suivante, Gaudebert-Calyste-Charles disputa intrépidement sa ville aux bataillons du général Travot. La dernière insurrection chouanne, celle de 1832, le fit encore partir et combattre. Accompagné de Calyste, son fils unique, et d’un serviteur, Gasselin, Gaudebert-Calyste-Charles du Guénic reprit le chemin de Guérande, vécut encore quelque temps, malgré ses nombreuses blessures, et mourut subitement, âgé de soixante-quatorze ans, en 1837 (Les Chouans. — Béatrix).

Guénic (Baronne du), femme du précédent. Irlandaise, née Fanny O’Brien, vers 1793, de race aristocratique. — Pauvre et entourée d’alliés riches, belle et distinguée, elle épousa, en 1813, Gaudebert-Calyste-Charles, baron du Guénic, le suivit, un an plus tard, à Guérande, et lui consacra facilement sa jeunesse et son existence. Fanny du Guénic mit au monde Gaudebert-Calyste-Louis, fut plutôt une sœur aînée pour ce fils unique, se préoccupa des deux premières maîtresses du jeune homme, finit par comprendre Félicité des Touches, mais trembla toujours devant Béatrix de Rochefide, même après le mariage de Calyste, qui eut lieu dans l’année de la mort du baron (Béatrix).

Guénic (Gaudebert-Calyste-Louis du), né sans doute en 1815, à Guérande (Loire-Inférieure) ; unique enfant des précédents, dont il fut adoré et dont il subit la double influence. — Il était le portrait physique et moral de sa mère. Son père voulut faire de lui un gentilhomme des anciennes époques. Le chevalier Gaudebert-Calyste se battit donc, pendant l’année 1832, pour le représentant légitime des Bourbons. Il avait d’autres aspirations, qu’il put contenter chez une illustre châtelaine des environs, mademoiselle Félicité des Touches. Le chevalier du Guénic s’éprit du célèbre écrivain en jupons, qui le façonna, ne l’accepta point pour amant et lui présenta madame Arthur de Rochefide. Béatrix joua, près de l’héritier de la maison du Guénic, la mauvaise comédie dans laquelle se complut aussi