Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

conde veuve pareillement ruinée ; double fait révélé seulement vers 1804 (L’Envers de l’Histoire contemporaine).

La Chanterie (Baronne Henri Le Chantre de la), femme du précédent, née Barbe-Philiberte de Champignelles en 1772, issue d’une des premières familles de la basse Normandie. — Mariée en 1788, elle recueillit, quatorze ans plus tard, mourant, bigame, poursuivi par la justice, l’homme dont elle portait le nom et dont elle eut une fille, Henriette, exécutée vers 1809, pour avoir été mêlée aux entreprises des chauffeurs dans l’Orne. Injustement compromise elle-même et emprisonnée à l’affreux Bicêtre de Rouen, la baronne parvint à moraliser les femmes de mauvaise vie au milieu desquelles elle se trouva jetée. La chute de l’Empire la délivra. Vingt ans après, co-propriétaire d’une maison de Paris, derrière Notre-Dame, rue Chanoinesse, madame de la Chanterie acceptait et formait Godefroid. Elle exerçait alors un généreux ministère privé, avec la collaboration de Manon Godard et de MM. de Vèze, de Montauran, Mongenod, Alain. Madame de la Chanterie sauvait les Bourlac, les Mergi, famille de magistrats devenus misérables qui l’avaient persécutée en 1809. Ses œuvres pieuses prirent de l’extension. La baronne dirigeait, en 1843, une association de charité qui devait consacrer civilement et religieusement les unions libres. Elle détachait alors une des sociétaires, Adeline Hulot d’Ervy, et l’envoyait, passage du Soleil (alors quartier de la Petite-Pologne), pour essayer de marier Vyder (Hector Hulot d’Ervy) avec Atala Judici (L’Envers de l’Histoire contemporaine. — La Cousine Bette). — La Révolution ayant supprimé les titres, madame de la Chanterie s’appela momentanément madame — ou citoyenne — Lechantre.

Lachapelle dressa, en 1819, à Paris, chez madame Vauquer, le procès-verbal de l’arrestation de Jacques Collin (Le Père Goriot).

Lacroix, restaurateur en 1822, place du Marché, à Issoudun, chez qui les officiers bonapartistes fêtaient le couronnement de l’empereur. — Le 2 décembre de cette même année, le duel de Philippe Bridau et de Maxence suivit le repas (La Rabouilleuse).